5,1 millions de foyers touchés par la précarité énergétique !

Actuellement, quelques 4 millions de foyers, soit environ 8 millions de personnes sont considérés en précarité énergétique, c’est-à-dire qu’elles consacrent plus de 10% de leurs revenus aux dépenses en énergie au sein de leur logement.

Cependant, selon l’ONPE, ces chiffres seraient erronés : la faiblesse de l’indicateur retenu et le taux d’effort énergétique pour mesurer cette précarité cachent une réalité bien plus sombre. Deux ans de travail ont permis à l’ONPE de présenter son premier rapport dont la principale conclusion indique que ce ne sont pas 3,8 millions de foyers qui se trouvent en situation de précarité énergétique mais 5,1 millions, soit 11,5 millions de personnes. Face à ces chiffres pour le moins alarmants, l’ONPE propose plusieurs pistes d’actions pour mieux mesurer et combattre la précarité énergétique.

L’ONPE met en place des indicateurs pour satisfaire les demandes de précarité énergétique

Utilisé en France le plus fréquemment, Le Taux d’Effort Energétique (TEE) se rapporte à l’ensemble des ménages. On dit qu’un ménage est en précarité énergétique si son taux d’effort énergétique est supérieur à 10 %.

Néanmoins, l’ONPE explique que le TEE n’a pas été étudié en relation avec d’autres concepts qui mesurent la précarité en général dans le contexte français : le reste à vivre, la part des dépenses pré-engagées… Il ne prend en compte ni la surface du logement, ni la taille du foyer, ni la qualité du bâtiment.

En revanche, il tient compte de l’ensemble des ménages quel que soit leur niveau de revenu, ce qui peut conduire à retenir comme étant en précarité énergétique des ménages à hauts revenus ; enfin, il peut ignorer la situation de ménages se trouvant en dessous du seuil au prix de restrictions de chauffage.

Afin de pallier à cela, l’ONPE propose de mettre en place 3 indicateurs qui permettront de servir de références à tous les acteurs.

- Le Taux d’Effort Énergétique (TEE) réduit aux trois premiers déciles, c’est-à-dire pour les 30 % de la population les plus touchés.

- Un nouvel indicateur BRDE (Bas Revenus Dépenses Élevées), ce nouvel indicateur prend mieux en compte les aspects structurels de la précarité énergétique mais prend moins en compte l’évolution croissante du coût des énergies.

- Un indicateur de Froid ressenti réduit également aux trois premiers déciles et à trois motifs : installation de chauffage insuffisante, mauvaise isolation, limitation du chauffage en raison du coût.
Dans l’hypothèse où ce panier d’indicateurs serait retenu, il faudra réfléchir aux conditions de sa mise en œuvre « pour le rendre opérationnel afin que les personnes identifiées grâce à cette méthode soient effectivement éligibles au chèque énergie inscrit dans le projet de loi relatif à la transition énergétique pour la croissance verte », estime l’ONPE.
 

Myral avec sa solution d’isolation thermique par l’extérieur apparaît comme une des solutions pour pallier aux problèmes de précarité énergétique. Grâce à une isolation optimisée et à la suppression des ponts thermiques, le taux d’effort énergétique devrait baisser significativement.

A découvrir :
Un Livre Blanc sur l’ITE qui confirme une approche industrielle responsable
Le classement reVETIR pour les systèmes d’ITE : une initiative du CSTB